La foi est un appui, inspire des choix, est source de réalisation. Depuis 31 ans, elle m’enseigne avec subtilité et justesse la liberté.
En cette rentrée 2020, elle m’est plus particulièrement précieuse. En voici quelques brides.
Bonne lecture.
FOI
« J’ai la foi ». Depuis mes 21 ans.
Voilà 32 ans que ma foi me guide, m’enseigne la liberté. Elle est passée par des hauts, des bas, des expressions diverses, des fortes tempêtes et des grâces inouïes.
« J’ai la foi ». Cette affirmation me met en joie, en paix, en mouvement lorsque je la prononce. Je sens à cette instant même mon âme vibrer. Cette vibration dépasse la crainte qui émerge également car cela me met en contact à la possibilité qu’elle peut me quitter à tout instant. Pourtant, cette crainte n’est pas terrifiante, au contraire, elle est de l’ordre de l’enfant joyeux, qui, insouciant au fond de lui, sait qu’un plus grand que lui prend soin de sa vie. En affirmant ma foi, je me reconnais créature qui peux jouer, expérimenter, agir. Je n’ai pas à me faire du souci, la Vie a ses lois et elles sont bonnes, je peux vivre.
La foi ne s’apparente pas à une religion.
Elle est inscrite dans le corps. C’est une forme de conscience physique de la vie qui circule à l’intérieur et à l’extérieur de soi. Bien plus qu’en équation biologique, la vie restera un mystère difficilement accessible : cette conscience est bien de l’ordre de la foi.
« Accepter de marcher habitée par le doute, de ne pas tout comprendre et pourtant être confiant un pas après l’autre en se respectant » serait peut-être la définition que je donnerai de la foi.
« Se respecter est respecter la dimension sacrée de la vie à chaque instant et envers tout et tous »
Oser sortir des chemins battus demande d’avoir la foi. Oser un pas différent de ce qui nous a été enseigné, de ce qui a été transmis c’est transgresser, créer du nouveau, oser écouter et suivre sa voix / voie intérieure. Aujourd’hui, en ces temps post-covid, transgresser l’ordre proposé, oser sa propre parole demande d’avoir la foi en quelque chose plus grand que la politique, l’économie, les religions, l’ordre sociétal.
Les débats intellectuels me fatiguent par leur stérilité. Cela dure depuis tant de siècles !
Aucune raison au monde ne justifie de ne pas respecter la danse de la vie en nous qui s’invite à chaque instant. S’il faut bien vivre ensemble et accepter les lois de nos sociétés, il y a un seuil qui appelle à la résistance. Jusqu’à présent, certaines lois me paraissaient absurdes mais elles en étaient ainsi et je m’en accomodais. Vivre et travailler avec un masque, c’est trop, c’est la goutte.
« La vie est sacrée. »
La vie dans sa dimension sacrée tambourine en moi.
Ma foi me dit aujourd’hui que ce virus nous invite à retrouver la vie inscrite dans nos cellules et notre corps. Je vais m’aligner à elle. Ceci est un choix, une décision tapie au fonds de mon âme depuis si longtemps.
CHOIX
Aussi, en cette rentrée 2020,
Je choisis de me laisser guider sur la voie du bonheur, de la joie et de la foi.
Je choisis de me laisser traverser par la vie et j’accueille les cadeaux inattendus sur mon chemin.
Je laisse mon mental se taire pour écouter ce que mon coeur, mon âme, mon coeur me chuchote.
Je me laisse traverser, surprendre par l’invisible.
Je désire que ma vie soit faite d’abondance, de bonté et de joie au delà de ce que j’imagine.
Je choisis de me laisser conduire par le sacré de la vie.
REALISATION
Portée par la foi, ayant posé ces choix,
comment avancer CONCRETEMENT au seuil de cette rentrée 2020 ?
Trois semaines de repos, de distance, de vide, d’expériences, de connexion à mon rythme m’ont permis de muscler l’écoute de mon coeur et de mon âme. Prendre ces trois semaines a déjà été un acte de foi. En effet, face à mon CA suite au confinement, je choisis la confiance, ne fais pas de conclusions hâtives et suis mon envie : aller prendre des forces en moi, près des miens et de la nature.
Pendant ces semaines, chaque matin, je me suis levée et je décidais de suivre ce que mon coeur désirait. La joie était mon indicateur. Par exemple, je croise une voisine qui me propose de les rejoindre pour boire un café, se baigner. Je fais un temps d’arrêt, je respire : quel est mon envie ? Oui, non … et de suivre la réponse de mon coeur quelqu’en soit les conséquences.
Chaque soir, j’ai relu ma journée, ce que j’avais fait et visité comment j’avais été fidèle à mon coeur.
Ainsi, je me suis fortifiée. J’ai mis ma joie en travail en me reposant sur ma foi que la vie est plus forte que les bouleversements qui sont et s’annoncent.
Les solutions viendront de la vie qui circule en nous. Soyons vigilants à ne pas se laisser asphyxier par la peur, par le manque d’air que les masques nous imposent. Enlevons nos masques sociaux et ouvrons nos coeurs à la vie.
Ecrire. L’acte est difficile. J’étais une matheuse, pas une littéraire. Les notes de ma scolarité, mes professeurs n’ont cessés de confirmer cette croyance. Ecrire me prend un temps infini.
Enfin, tous les jours, une myriade d’articles, de livres sont postés sur la toile.
Alors pour donc quoi écrire ?
Parce que je m’y sens invitée. Au fond de moi. Rien d’autre.
J’écris par fidélité intérieure à mon coeur sans intention, sinon répondre à cette invitation intérieure.
Lorsque je me relis, mon mental dit « tu ne parles que de toi, il y a trop de « je » » et si je conceptualise, il me dit encore « pour qui te prends tu ? Les dogmes, ce n’est pas intéressant. Toi-même tu ne supportes plus les discours qui raconteraient une soi-disante vérité ».
Alors, à nouveau, je choisis de taire ce mental et laisser se coucher sur le papier mon ressenti, mes mots aussi maladroits qu’ils peuvent être.
Ecrire est un acte difficile car cela me met à nu.
Ecrire est un acte de foi. Un choix. Une minime réalisation, un exercice,
un acte gratuit de création, de joie. Un pas.
Et toi qui vient de me lire,
En cette rentrée 2020,
Que choisis tu de vivre ?
Quel pas vas-tu faire au service de ta vie ?
Anne Finot
13 août 2020
0 commentaires