Des softs skills à l’intelligence émotionnelle : invitons le langage du cœur au sein de nos entreprises

C’est impossible, dit la Fierté,

C’est  risqué, dit l’Expérience,

C’est sans issue, dit la Raison,

Essayons murmure le coeur

Les soft skills, les compétences en vogue

Nous entendons parler de plus en plus des softs skills, comme une clé de la compétence des collaborateurs d’entreprises agiles et performantes.

Les softs skills regroupent toutes les compétences humaines, relationnelles, comportementales que l’on apprend peu à l’école ni à l’université. Reliées à sa personnalité, son histoire, son éducation, son expérience de la vie, elles s’attribuent difficilement à “un diplôme”. Recruteurs, dirigeants et DRH les recherchent activement aujourd’hui : si le savoir-faire d’un métier peut s’apprendre, en revanche le savoir être regroupant l’intelligence comportementale, relationnelle, émotionnelle sont beaucoup plus difficiles à acquérir suite à une embauche.

Il y a sans doute un biais dans cette vision. Dans notre système de croyance sociale, d’éducation, la connaissance est avant tout intellectuelle, cérébrale. L’intelligence du corps, du cœur sont reconnues mais peu enseignées. Ce sont des savoirs transmis par la famille, la vie. Hors ce sont bien des savoirs que l’on peut tout à fait choisir de travailler, enseigner, développer.

Les entreprises consacrent des budgets importants dans les machines, les IA, la maintenance de celles-ci et en comparaison bien peu dans le développement des personnes dans les entreprises.

Ce paradoxe mérite d’être interrogé.

On sait que la réussite d’un projet dépend des expertises techniques mais aussi d’abord de la capacité à travailler ensemble. Pourtant, la majorité des entreprises ont peu de moyens (temps et finance) lorsqu’il s’agit d’investir dans ces compétences dîtes « molles ». Celles-ci sont difficiles à appréhender tant que nous les abordons avec un angle analytique, avec une recherche de KPI, avec les lois du cerveau gauche analytique, rationnel, cérébral. Les soft skills sont régies par d’autres lois, celles du cerveau droit, celles des émotions, celles du cœur. Il est nécessaire de changer de repères, de paradigme.

Laissons nous aventurer dans cet autre monde que sont les softs kills pour acquérir des méthodes

Le socle des softs kill : l’intelligence émotionnelle

Le socle des softs kill est l’intelligence émotionnelle qui sollicite un cerveau plus profond, celui que l’on appelle droit, intuitif, synthétique. Sans intelligence émotionnelle, les softs skills ne sont qu’une théorie intellectuelle sans effet concret sur les relations et les équipes.

Procédons par étape pour mieux comprendre le chemin de développement de ces softs skills : après avoir clarifié ce qu’est l’intelligence, nous pourrons définir l’intelligence émotionnelle, puis proposer une façon de la cultiver pour entrer dans une nouvelle ère, celle des softs kills ou la capacité de travailler ensemble.

L’intelligence est l’art de la reliance

L’intelligence vient de du latin – inter l’ignare – lier ensemble.  Ainsi l’intelligence est au sens le plus riche l’art de la reliance : relier des savoirs pour en faire émerger des connaissances, relier des données pour en faire émerger des idées, relier des gestes pour en faire émerger des œuvres, relier des êtres humains pour en faire émerger des communautés, relier des intentions pour en faire émerger des projets. 

En langue hébraïque, l’intelligence se dit « Biynah » et signifie discernement et  nudité. Cela signifie que l’intelligence naît de la capacité à s’extraire de constructions mentales, croyances et limitations de nos perceptions, de s’ouvrir, se laisser inspirer pour recueillir le sens, la reliance des informations par le corps et le cœur. Quitter nos modes de pensées confortables pour créer de nouveaux liens qui font sens. L’intelligence c’est comprendre les choses, les événements à un autre niveau de conscience, de complexité. 

Comprendre l’intention d’un geste, comprendre le sens d’un événement et ouvrir de nouveaux horizons. 

Si l’intelligence demande d’accepter son ignorance, ses interrogations sur la vie et la nature, sur soi et les autres, elle demande aussi de se laisser  inspirer par le silence, la sagesse, l’intelligence du vivant et s’ouvrir à d’autres sources d’informations que la rationalité logique et analytique.

Les émotions

Émotions vient d’ « emovere », passer à l’action.

Les émotions portent en elles des informations précieuses qui ouvrent de nouveaux champs de compréhension : issues de notre cerveau limbique, elles sont produites par le corps qui reçoit physiquement quelque chose et transmet une information au cerveau pour nous mettre en mouvement. A la frontière de l’intime, de l’intuition et de notre conscience, nos émotions nous permettent d’accéder à une intelligence plus profonde de connexion au corps, à l’environnement, au cœur. Elles relient les formes corporelles, matérielles, ou charnelles, à soi et au monde – donc, aussi, aux autres. Elles portent en elle des informations subtiles et précieuses.

L’intelligence émotionnelle

De l’art de la reliance au passage à l’action, l’intelligence émotionnelle est bien ce qui nous permet de nous mettre en connexion à toutes les informations disponibles pour comprendre une situation, trouver des solutions globales, prendre des décisions ajustées à un environnement complexe.

Les solutions simples n’existent pas pour résoudre des problèmes complexes. “Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l’a engendré” nous disait Albert Einstein. Dans un environnement complexe, les entreprises doivent devenir agiles pour rester performantes. Pour cela, elles ont à intégrer d’autres formes d’intelligence que celles du cerveau gauche, rationnel et analytique.

Pour développer les softs skills, ces compétences humaines relationnelles si précieuses à la performance, il est nécessaire d’investir l’intelligence émotionnelle. Non seulement apprendre à écouter les messages du cœur et du corps comme des informations d’un autre niveau que celui de l’analytique, mais également être capable de les mettre en mot, de les partager pour créer de l’authenticité, de l’humanité entre les personnes. Si les dirigeants et les managers ont la responsabilité de s’ouvrir à ces nouvelles compétences, il revient à tous d’apprendre à oser dire ce qu’il ressent, à partager ses émotions, à s’engager dans toutes les dimensions de son humanité. 

Il en va du sens de ce que produisent les entreprises, de la responsabilité sociétale des impacts de chacun.

Dans notre environnement de plus en plus envahi par les objets connectées, par les IA, c’est notre intelligence émotionnelle qui nous aidera à construire un avenir viable pour les humains et le vivant qu’il l’entoure.

Cela s’apprend, se cultive, se développe.

Pas seulement dans notre vie personnelle. 

Il est nécessaire que ces nouvelles compétences trouvent l’espace-temps dans le management, dans les réunions, dans la culture des entreprises. 

Soyons lucides et humbles sur ce point : c’est difficile. C’est sans doute la raison pour laquelle beaucoup d’entre nous refoulent leurs émotions, les ignorent car elles si elles n’ont pas été travaillées, elles sont explosives. La gestion de ses émotions, des émotions ne s’improvisent pas.

Y aller pas à pas avec des professionnels me paraît sage. S’ouvrir aux softs skills demande déjà un travail personnel, puis collectif. Alors pas à pas, en laissant le langage du cœur entrer dans nos échanges, nos réunions, les softs kills viendront transformer les entreprises et aideront les hommes et les femmes à découvrir la puissance et la joie du collectif.

Face aux défis actuels, c’est le chemin.

En invitant les collaborateurs à investir l’intelligence émotionnelle, l’entreprise se consolide et contribue aussi à des relations plus profondes dans la vie personnelle, familiale et sociale. Une manière de contribuer à la responsabilité sociétale des entreprises.

Et en pratique ? 

Toutes les propositions d’Art expertise ont pour intention le développement des softs kills. La vocation de mes offres est l’ouverture du cœur pour développer l’intelligence des entreprises au service de la vie. Toutes les demandes font l’objet d’une offre ajustée pour chacun afin d’élaborer un chemin pédagogique pertinent pour chaque histoire, chaque culture.

Et plus simplement, en vous écoutant en profondeur, en cultivant votre vérité, ce que vous aimez, en suivant avec douceur votre intuition, vous développerez votre intelligence émotionnelle.

En cette période d’hiver, le temps est propice à l’introspection qui peut nous amener vers notre cœur. Descendre à l’intérieur de soi pour trouver de la douceur, de la chaleur, de la lumière dans le silence restera la source première de l’intelligence émotionnelle.

Bel avent à tous. 

Anne Finot

#intelligence émotionnelle et performance #pratiquer l’intelligence émotionnelle

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