« J’ai peur de manquer »

Julie témoigne de sa peur de manquer et comment l’itinérance active la bouge.

« 3ième jour de marche

En chemin avec Anne et Philippe, nous démarrons la journée dans le silence. Une force joyeuse habite mes jambes impatientes de reprendre la route.  Voici 3 jours que nous marchons, nous contemplons, nous rions, nous accroissons la conscience de la joie  physique, émotionnelle de chaque moment. Je me sens heureuse, paisible. Quand mon corps marche, je me sens en confiance.

Pourquoi alors je ne parviens à vivre ce sentiment de complétude dans mon quotidien, chaque jour au travail, à la maison ????? 


« J’ai peur de manquer »

« J’ai peur de manquer » monte en moi et me serre le ventre. Quand je perçois cette peur en moi, je ressens de la honte, de la tristesse. Je prends conscience comment je dis oui alors que je voudrai dire non à des clients, je dis non à des projets alors que ceux-ci me plairaient, je profite peu de ce que j’ai… je vis « petit » et cela me désole. Je regarde les fleurs, les arbres, la nature autour de moi: cela a l’air si simple de vivre dans l’abondance. Avoir ce qu’il faut, au moment où il faut. Sans inquiétude. Un pas après l’autre. Etre dans l’abondance c’est pouvoir être libre, vivre les bras grand ouvert à la vie, rire comme un enfant, avoir confiance. Et je ne sais pas faire.
Cet état, je le vis quasiment uniquement quand je marche. Est-ce possible de le vivre dans la réalité de ma vie de tous les jours ? Dans mon travail ainsi que dans ma vie personnelle ?

Se laisser surprendre
Nous voici arrivés au village de notre étape. Ce soir, nous sommes à l’hôtel de la poste. Grâce à Google, nous trouvons facilement. Il est 17h. Nous entrons. Un accueil d’un autre temps, des plantes peu, voir pas entretenues, des gros rideaux rouges en velours poussiéreux sur une vitrine sale.  une sonnette sur un bar. Nous sonnons. Attendons. Arrive une femme d’un autre temps : âgée, petite, bossue. J’observe Anne et Philippe qui s’interrogent du regard. Où sommes nous donc ? Nous obtenons les clés de nos chambres et Philippe informe bien vite que nous ne dinerons pas là. « c’est fort dommage … » ne cessera alors de répéter la petite dame…
2 chambres pour nous 6. Des chambres à mourir de rire. Papier peint, moquette murale, drap en coton… un vrai film. Nous pouffons de rire.  Un peu tendus. Chacun d’entre nous a pensé aux punaises de lit… Cela a le mérite de nous rapprocher, de rire surtout comme des enfants. Alors que des soins sont prodigués au pied après celle longue journée de marche, je trouve un restaurant proche car les pieds d’une d’entre nous  – Sophie – est en piteux état sur tripavisor. J’appelle et je réserve.

Il est 19h. Nous partons. A nouveau, la dame de l’hôtel en  nous accompagnant à la porte  nous répète « c’est bien dommage que vous ne restez pas… ». On est gênés, on s’éclipse rapidement… puis soulagés de quitter cet endroit sans toute poussiéreux. Nous allons vers le restaurant.  Et là mon GPS de mon téléphone bug. On tourne en rond. Un truc de fou… Sophie souffre de ses pieds. Elle ne peut plus avancer. On tourne autour de l’hôtel pendant 45 mn. Le restaurant réservé a disparu de l’application. Je m’énerve et me confonds en excuse auprès du groupe. Bref, on finit par décider de revenir. Alors que nous entrons dans le hall, un peu penaud, nous demandons si finalement nous pouvons dîner. La petite dame, toujours la même, très affairée nous dit oui. Puis surprise !  la salle de restaurant est pleine. Elle fait déplacer des clients, rapproche seule deux énormes tables pour nous installer. Nous sommes bouche bée devant le monde et la force de cette petite dame. Nous nous regardons nous empêchant de pouffer de rire d’étonnement…. Ce ne fut que le début d’une soirée mémorable : 

L’inattendu de l’abondance
« Le repas du pèlerin ? » messieurs-dames ? « oui, cela ira très bien». Nous n’avions pas trop envie de discuter compte tenu de notre attitude. C’est alors que commença un repas inoubliable. Une douzaine d’entrée arriva 4 par 4… nous pensions ensuite passer au dessert. Non,  suivirent 2 plats de viande, 5 plats de légumes, du vin, du pain. Et en plus c’était excellent. La petite dame venait sans cesse nous voir « alors, ça va ?  Tout va bien » … Au fur et à mesure que les plats arrivaient, nos fous rires devenaient impossible à retenir. Nous en avions mal au ventre. Alors que je riais, j’observais avec un « WAOUH ». La vie répondait à mes questions de la journée. J’étais sans voix tant en me laissant transformer par cette abondance . J’entendais une voix intérieure rire et me dire : « tu crois savoir ce qu’est l’abondance dans ta vie, en voici une illustration. Lâche tes aprioris sur toi, sur l’abondance, sur la vie. Laisse toi être surprise, portée, guidée par ton coeur dans ta vie de tous les jours, pas seulement quand tu marches ». 

Gratitude
La nuit qui a suivi, j’ai pleuré de gratitude. Cette journée reste gravée dans ma mémoire et continue aujourd’hui de m’enseigner.  Cette expérience d’abondance s’est inscrite dans mon corps laissant démuni ma peur de manquer.

L’itinérance active®, espace de synchronicité et sérendipité
En itinérance active, les conditions de la synchronicités et de la sérendipité sont bien là. En marchant accompagnés par Anne, Philippe et les autres participants, l’esprit, le corps et le monde se répondent, comme trois notes qui soudain composent un accord. Jour après jour, un chemin se dessine pour chacun, la joie en est le dynamisme. »

Pour aller plus loin, rejoignez nous en chemin : https://art-expertise.fr/formation-itinerance-active

 

 

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