Le plaisir est un état de contentement créé par la satisfaction d’une tendance, d’un besoin, d’un désir. Il se prend en satisfaisant un désir. Nous prenons plaisir à manger une pomme, à boire une bière, à lire un livre, à écouter une musique…Il est donc le résultat d’un état de satisfaction que l’on recherchait. Il nous permet donc de nous nourrir, de nous reproduire, de prendre soin de nos besoins primaires. Lorsque je suis concentrée à mon plaisir, je me sens vivante, pleinement dans le présent, je ne réfléchis pas. Cela me rassure. Malheureusement, lorsque le résultat est atteint, Il est nécessaire de recommencer et il en faut toujours plus pour retrouver une sensation de satisfaction. Le plaisir peut devenir une forme de fuite. Aussi, si il est nécessaire à notre équilibre au même titre que le désir, il ne comble pas en profondeur. Comme le désir, il n’est jamais assouvi.
Au travail, le plaisir peux s’apparenter à certaines tâches que l’on aime et que l’on sait bien faire : écouter, accueillir, réaliser un tableau, écrire un article…Cela permet de se rassurer, de tenir dans un travail alimentaire, une seule partie de la conscience sera alors nourrie. Nous sommes inégaux face au plaisir dans le travail et au besoin de sens. Certains peuvent remplir leurs fonctions uniquement sur le registre du plaisir, tandis que d’autres ne pourront pas tenir longtemps et seront atteint par le syndrome de l’angoisse du sens de leur travail.
Quoi qu’il en soit, si l’on reste sur ce registre du plaisir au travail, la pauvreté de celui-ci sera un jour ou l’autre au rendez-vous. D’où mon invitation à mettre la joie en travail.
La joie est l’émotion de la vie qui a réussi.
Un lever de soleil, l’éclosion d’une fleur, la naissance d’un être vivant, la réussite d’un projet sont des sources de joie. Quel est leur point commun ? l’accomplissement. C’est l’accomplissement de la vie qui est source de joie. Nous sommes, « je », « tu » , tout être humain est en soi le signe que la vie a réussi et ceci dans sa complexité la plus grande. La source de la joie est en nous, ancrée dans la mémoire de chacune de nos cellules, il suffit de la contacter, d’en prendre conscience. Par notre conscience, par tous nos sens, nous pouvons accueillir, cultiver cette joie du vivant qui est nous.
Et nous avons le pouvoir de plus de joie encore, celle de la développer, de la cultiver en accomplissant ce que nous sommes : c’est un travail et ce travail est source de joie.
Comme un arbre en déploiement, nous sommes des êtres en devenir, doué de talents, de parole, de créativité, d’intention.
Mettre la joie au travail, est mettre en route son processus de déploiement de ses talents, de ses capacités relationnelles au service d’un projet plus grand que soi et qui fait sens. Sur ce chemin, la joie devient un sentiment de plénitude qui affecte l’être entier qui est signe et finalité de son travail.
Alors que le plaisir au travail nous permet de réaliser des tâches qui peuvent réaliser un travail de type alimentaire, la joie au travail est source d’épanouissement, de créativité individuelle et collective.
Osons ce nouveau regard sur le travail et le management. Cela nous permettra d’accompagner nos entreprises vers l’excellence individuelles et collectives.
« Le plaisir est une ruse de la nature pour rester vivant. » Frederic Lenoir.
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