Quelques principes pour cheminer
Avez-vous déjà fait l’expérience de marcher seul dans la nature avec des soucis, une question et de manière inattendue votre regard tombe sur un arbre, une fleur, une pierre qui semble vous apporter une réponse qui à la fois vous étonne, vous réchauffe le cœur et l’âme ?
Dans l’approche proposée ici, le subtil regroupe les dimensions subjectives, subtiles c’est à dire non matérielles, de notre réalité : les émotions, la perception, l’âme, l’esprit.
Cheminer avec le subtil, c’est vivre un rapport plus profond et intense avec le vivant qui nous entoure. En réveillant la vitalité originaire de l’enfant qui sommeille en nous, nous entrons en relation avec l’immensité du vivant avec l’entièreté de son être.
Voici quelques clés pour s’y aventurer.
I- Les soubassements du subtil : une peur à déconstruire
Le subtil jouxte avant tout la joie et non la peur ; son appréhension souvent méconnue, et construite d’imaginaires pré-construits liés à notre histoire, nécessite d’être clarifiée.
À la croisée entre le désir sincère de la personne (1.1), sa connaissance intérieure (1.2), et la contingence d’un collectif heureux (1.3), il est l’une des clés de voûte pour appréhender les difficultés de notre monde, retrouver sa vitalité et sa force de vie originaire.
1.1- Le désir
La rencontre avec le subtil est une dimension autre que nos relations ordinaires. Elle s’initie par un élan du cœur. Le mouvement vient de l’intérieur de soi.
Cette connexion avec une dimension plus grande que notre réalité visible est accessible à toutes et tous, et ne demande aucune compétence particulière, aucune initiation, aucun rituel.
La clé est un désir de se relier avec qui nous sommes dans notre entièreté. Une part divine est en nous, il suffit de dire oui à son éveil, de le désirer, de le demander. Puis de se laisser enseigner, guider.
La reliance avec notre force de vie originaire est directe. Il y a un espace sacré en nous qui nous permet d’accéder au centre de notre être et de nous relier à la source de notre existence, la vie.
La liberté est un principe premier de la conscience. Personne ne peut s’imposer à nous, aucun être ne peut entraver cette loi. Nous sommes ontologiquement libres.
Aussi, si vous souhaitez rencontrer votre âme, vos anges, vos guides, l’esprit d’un arbre, une intention sincère, une demande est nécessaire. C’est notre énergie et non les mots qui sont entendus. Aussi, c’est par respect de notre liberté que cela ne s’impose pas à nous.
La connaissance de cette dimension divine passe également par le témoignage d’autres. Les témoignages de la vie subtile, d’une vie spirituelle de personnes sincères vont pouvoir éveiller notre curiosité, encourager notre désir.
Le premier principe pour cheminer dans le subtil est un élan du cœur personnel. Une demande, un désir exprimé et sincère sont nécessaires.
1.2- Une connaissance intérieure
Tout comme le désir d’un chemin dans le subtil vient de l’intérieur de nous, la connaissance vient également de notre intérieur. C’est ici un point sensible et délicat. Nous sommes très peu à avoir appris à écouter notre intuition, nos pulsions intérieures.
Au contraire, depuis notre enfance, nous nous efforçons d’entrer dans une norme pour ne pas être exclus du clan. Alors assez vite, nous avons perdu la connexion à nous-mêmes. Puis, pendant de longs siècles, la vie spirituelle fut régie par les religions, par des dogmes, par des communautés, des règles à suivre brandissant la peur de l’enfer si nous ne respections pas ce qui était écrit dans la loi.
Entre notre histoire commune et notre éducation nous avons appris à respecter un cadre, des règles, nous portons souvent la croyance que cette connaissance doit nous être enseignée par un maître, un mode d’emploi, une technique, un prédicateur.
Cela peut aider mais le piège d’attendre des réponses à l’extérieur de nous-mêmes est souvent à l’œuvre.
1.3- Un collectif joyeux
Si la connaissance provient de l’intérieur, par une expérience personnelle, le compagnonnage et l’accompagnement par des personnes rompues à l’expérience spirituelle sont nécessaires.
Nous avons besoin de partager avec des pairs et des maîtres pour deux raisons :
- En un, cela nous aide à comprendre, à s’approprier, à discerner nos expériences et notre chemin.
- En deux, une vie de dialogue avec le subtil n’a pas pour finalité nous mêmes. Si elle passe nécessairement par l’épanouissement de soi , c’est pour mieux rejoindre les autres et le monde. Une vie subtile est un chemin d’apprentissage de l’amour, d’une vie ancrée et harmonieuse avec l’humanité, le monde animal, végétal, minéral.
En langage des oiseaux, la joie nous dit explicitement qu’elle figure l’association du “je” et de “l’oie”, animal-interprète des forces divines, animal à la patte en forme de trident, oiseau qui sait “ouïr”, c’est-à-dire comprendre ce qui est suggéré en toute chose.
La redécouverte de la joie est la réconciliation de qui nous sommes avec la connaissance immanente. Percevoir les signes du sacré en compagnonnage crée des collectifs joyeux.
II- Les effluves du subtil : quelques repères pour nous aider à le rencontrer
Partager ses expériences du subtil n’est pas toujours aisé. Une des raisons majeures est la difficulté de discernement de l’expérience. Celle-ci étant intime et personnelle, la crainte de se tromper, d’être regardé comme quelqu’un de “perché” peut nous restreindre.
Trois repères précieux le silence (2.1), le pragmatisme (2.3) et un mélange de fulgurance et douceur (2.3) vous aideront précieux à rencontrer votre dimension subtile.
2.1- Le silence
Au terme d’une journée d’itinérance de travail avec des professionnels, l’un de mes participants me dit qu’il entendait son agitation intérieure. Il y avait du bruit en lui. Puis, au terme de la seconde journée de marche dans un chemin de nature inspirante, il avait pu percevoir ce bruit peu à peu se calmer, puis s’arrêter. C’est alors que je vis des larmes couler sur son visage : la paix était venue s’installer en lui. Il avait reconnecté à sa force de vie originaire.
Lorsqu’on parle de silence, on peut comprendre des choses différentes. Il y a silence et silence…. celui de l’angoisse, du vide et celui d’un plein, émanation de l’âme et de l’esprit. Ce silence n’est pas un repos au sens ordinaire mais une activité intense au sein d’une harmonie profonde. Il n’est pas un vide, une absence mais une plénitude comparable à celle qu’éprouvent les amoureux qui vivent quelque chose de si intense qu’ils ne peuvent l’exprimer ni par des mots, ni par des gestes.
Ce silence-là, est la terre du subtil.
Loin du bruit de notre vie moderne, nous pouvons aller retrouver ce silence dans lequel nous allons entendre la nature, la beauté, le temps, des émotions apaisées. A chacun son chemin pour retrouver ce silence plein du cœur où nous pouvons entendre la voix de notre âme, celles des autres règnes qui nous parlent, nous conseillent, nous éclairent.
Ainsi si nous apprivoisons ce silence, peu à peu, la paix s’installe et nous entendons les voix du subtil qui ne font pas de bruit : une collaboration avec l’immensité du vivant se fait connaître à nous pour une vie plus riche, plus ancrée, plus féconde, plus pleine. En se reconnectant à ce que nous sommes pleinement, la joie et la vitalité sont retrouvées.
2.2- Pragmatisme du réel
Les voix du subtil nous rapprochent de notre vraie nature. Elles s’adressent à notre réalité incarnée dans le monde d’aujourd’hui.
Les messages du subtil se perçoivent par nos cinq sens et se confirment dans notre réalité. C’est ainsi que nous pouvons vérifier leur justesse.
Le subtil vient dialoguer avec nous pour nous aider à incarner pleinement ce que nous sommes : des êtres qui se sont incarnés dans la matière pour expérimenter l’amour dans un corps physique.
La fécondité d’une vie subtile se mesure au pragmatisme et à l’harmonie de sa vie physique, bien incarnée dans sa réalité à soi. La vie se simplifie, la joie est plus grande, les choses deviennent simples.
2.3- Douceur et fulgurance des messages : des signes du subtil
Un troisième repère des effluves du subtil est la forme des messages reçus : ils sont doux, subtils, et fulgurants. Ils éveillent de la joie en dilatant le cœur, par des inattendus, des surprises.
A la différence du mental qui ne cessent de discuter, de couper les cheveux en quatre, de vouloir maintes et maintes assurances, la voix du subtil est épurée, simple, douce et nous comble le temps de quelques instants.
J’espère que ces quelques principes que j’ai tentés de partager, issus de mon expérience, vous donneront des clés pour une vie plus dense, plus vivante, plus joyeuse.
Et si l’envie est en vous d’aller plus loin, je propose un programme “marcher sa vie avec le subtil” dans lequel je vous guide à trouver et cultiver votre relation à l’immensité du vivant.
Anne Finot
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