Lors d’une récente journée d’itinérance active®, le thème du lâcher-prise a émergé naturellement.
Le groupe est arrivé dans un état d’agitation mentale, voire physique. Pour commencer, nous avons marché en silence, pendant une demi-heure, pour écouter ce que le moment avait à nous dire. Très vite, une question essentielle a surgi : Comment retrouver du calme, de la paix, de l’efficience, face à tous les sujets qui m’occupent ou m’envahissent dans ma vie professionnelle ou personnelle ?
Le lâcher-prise, on en parle souvent quand quelqu’un se crispe, s’agace, s’obstine à vouloir quelque chose qui n’arrive pas. On lui dit alors : « Lâche prise, ça ne sert à rien de s’acharner. » Oui, intellectuellement, on comprend. Mais dans les faits, quand l’esprit tourne en boucle, lâcher prise reste une formule bien théorique.
Le corps, premier chemin du lâcher-prise
Ce jour-là, marcher a ouvert un premier espace de relâchement. Une détente physique est apparue, et avec elle un apaisement de l’esprit. Le corps, par la marche, par l’effort doux, par le contact avec la nature, reprend la main sur le mental. Le rythme tranquille, l’ancrage dans les pas, la beauté du paysage : tout invite à laisser tomber les tensions. Le corps devient l’allié du lâcher-prise.
Clarifier ses désirs profonds
Mais cela ne suffit pas toujours. Nous avons découvert une deuxième clé : le choix. Quand on n’arrive pas à lâcher, c’est souvent parce qu’un désir profond n’est pas clarifié. On s’accroche à un résultat, à une attente, sans savoir exactement ce que cela vient nourrir en nous. Prendre le temps de nommer ce que l’on attend vraiment – reconnaissance, respect des ses valeurs, réussite, paix, liberté – transforme la crispation en lucidité. Alors, le détachement devient possible.
Parler, mettre en mots, partager
Exprimer à l’autre ce que l’on traverse, formuler clairement ce qui nous tend, ce que l’on espère, ce que l’on craint, ouvre aussi la voie au lâcher-prise. Ce n’est pas une fuite ou une résignation, c’est une prise de conscience active. Le lâcher-prise n’est pas un renoncement, c’est un engagement juste. J’agis, je clarifie mon désir, mais je ne m’identifie plus au résultat.
Traverser l’épreuve de l’ego
L’épreuve vient souvent quand on a tout donné, tout investi, et que malgré cela, ça ne marche pas. Là se joue une grande leçon de lâcher-prise : accepter que le résultat ne m’appartient pas. Ce n’est pas l’indifférence, c’est l’abandon confiant. C’est reconnaître qu’il y a peut-être un « plus grand que moi » – la vie, l’univers, le mystère – qui a sa part dans le processus.
Je me souviens d’un poste pour lequel j’avais postulé avec conviction. J’étais persuadée d’être la bonne personne. Après un long processus de recrutement, j’étais arrivée en finale… Nous n’étions plus que deux. Et je n’ai pas été choisie. J’ai été vexée, habitée par un fort sentiment de colère. Le temps d’acceptation fut un peu long : j’avais bien du mal à lâcher-prise, à accepter.
Quelques mois plus tard, le COVID a tout bouleversé.
Et dans un grand soupir intérieur, j’ai ressenti de la gratitude de ne pas avoir obtenu ce poste.
Avec le recul, j’ai compris que ce chemin ne me correspondait pas.
Cet “échec”, comme tant d’autres, m’a profondément enseigné le bénéfice du lâcher-prise.
Car lâcher prise, c’est en définitive faire confiance.
Faire confiance que la vie nous mènera là où c’est juste pour nous, si nous restons fidèles à notre désir profond. Si je suis en lien avec mon âme, alors tout ce qui arrive est parfait. Lâcher prise devient un acte de foi intérieure. J’ai tout donné, avec clarté, avec cœur, avec rigueur. Je me rends disponible à ce qui viendra. Et si cela ne vient pas, c’est que quelque chose de plus grand m’attend.
Si ce chemin vous parle et que vous souhaitez l’explorer à votre tour, je peux vous accompagner, en coaching individuel ou au sein du programme « Marcher sa vie avec le subtil ».
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